Une demande un peu spéciale [Pv Kazan]

Elysiana avançait à pas rapide dans les couloirs d’Améthyste, son cœur palpitant dans sa poitrine à un rythme bien plus rapide que la normale. Dans sa main, une lettre destinée à son supérieur. Bien sûr, son contenu était de ceux qui étaient préférables à dire à haute voix, mais ça, la rouquine en était incapable. Rien qu’à l’idée d’en parler, la jeune fille pouvait sentir sa respiration s’accélérer, ses joues rougir et ses yeux chauffer. Rah ! Et voilà ça recommençait déjà. Soufflant lourdement, la chevalière marqua une pause au beau milieu du corridor, essayant de calmer son cœur qui s’affolait.

Tentant de reprendre un peu de tenue, elle se dirigea vers une des fenêtres. Le vent vint caresser son visage, la calmant doucement, et elle pencha la tête vers la cour, en contrebas. Là, elle pouvait voir plusieurs soldats en plein entrainement, apprenant à manier leurs armes, à parer, et à contre-attaquer. Pourtant, parmi tout le groupe, Elysiana n’en regardait qu’un. Roland. Esquivant les coups, le garçon semblait danser entre les lames de ses compagnons.

Bien malgré elle, la future comtesse sentit ses lèvres s’étirer en un sourire un peu niaiseux, repensant à ses années passées à s’entrainer au côté du jeune homme. Ce temps là lui manquait, il fallait bien avouer. Ce temps où elle était presque insouciante, où la guerre était encore lointaine, et qu’elle ne connaissait pas la mort. Les souvenirs se bousculaient dans sa tête, et elle laissa s’échapper un soupir nostalgique.

Ce fut un cri en provenance de la cour qui la tira de ses rêveries. Baissant le regard, elle put voir Judith, assise sur un muret, qui lui adressait un grand signe, auquel la rouquine répondit discrètement. Evidemment, la demi-elfe était comme à son habitude venue assister à l’entrainement de son frère. Celui-ci d’ailleurs, voyant son aînée agiter ainsi la main, leva la tête pour voir qui elle saluait de ce geste. Voyant le garçon diriger son regard dans sa direction, Elysiana piqua un fard et, s’écartant de la fenêtre, se plaqua dos au mur adjacent, échappant ainsi à coup sûr au champ de vision du soldat.

Elle resta ainsi plusieurs secondes, qui lui parurent une éternité, adossée au mur de pierre, avant de secouer la tête. Bon sang, elle réagissait comme une jeune adolescente amoureuse ! Elle valait mieux que ça ! Elle soupira de nouveau. Quelle idiote elle faisait ! Heureusement que personne –A l’exception de Judy qui devait bien rire en ce moment- ne l’avait vue.

Serrant sa main gauche, sur sa précieuse missive, elle reprit le chemin vers l’office de son chef, jetant néanmoins un dernier coup d’œil vers la cour d’entrainement. Chaque pas se faisait plus rapide que le précédent et très vie, la chevalière trottinait presque à nouveau dans les couloirs. Jusqu’à arriver enfin à son but.

Face à la porte, la rousse reprit la lettre devant ses yeux. Etait-ce vraiment la meilleure chose à faire ? En tout cas, c’était la seule solution qu’elle voyait à présent. Mais alors qu’elle se penchait pour glisser l’enveloppe sous la lourde porte de bois, des bruits de pas se firent entendre. Ne voulant pas être découverte ainsi, Ely se redressa bien vite, cachant la lettre dans son dos le temps que la personne passe.

[Voilà j'ai besoin d'un des chefs d'Améthyste, donc soit quelqu’un sort du bureau soit arrive dans le couloir je pense... mais me laissez pas alone *pan*]

Tout était presque prêt, du moins le plan de défense du continent était assuré. Il ne restait que des détails a arrangé, chose que Kazan ne pouvait faire seul. Le commandant de l’Ordre Nalirien poussa un fin soupire. Profondément enfoncé dans son fauteuil, le garçon avait légèrement penché la tête sur le coté en observant sa maquette du continent. Les forces de Nalira étaient représenté sous la forme de fou, oui ceux des échecs, sauf le quatuor au sommet de l’échelle. Saranaelle et Pandore étaient représenté sous la forme des Reines, tandis qu’Akane et lui même étaient les rois. Bien basse considération pour les soldats? Bien sur que non, Kazan ne traitait pas ses hommes comme des pions, mais il n’avait pas trouvé de pions cavaliers en grands nombres pour tous les représentés, étant donner qu’il n’y avait que deux jeux d’échecs au Palais.

Le jeune prince se frotta les yeux et releva ceux-ci sur l’ensemble de la pièce. Elle avait été crée spécialement pour lui, dans un ancien garde-manger inutilisé. Il avait réclamé une telle pièce pour pouvoir organisé des réunions stratégiques avec Akane, et c’était d’ailleurs ici que les deux s’étaient retrouvés pour discuter étant plus jeune. Le sol de bois blanc brillait légèrement, renvoyant les rayons du soleil sur les bibliothèque disposé sur deux des quatre mur, a droite et a gauche. En face se trouvait une porte lourdement ouvragé des armoiries de l’Ordre ainsi que des symboles de tout les royaumes du continent. Derrière lui se trouvait simplement une fenêtre, ouverte actuellement, diffusant un air frais des plus agréables. Maintenant qu’il n’était plus dans ses plans, il entendait nettement les entraînements des jeunes recrus, qui deviendraient gardes au palais. Les rangs des chevaliers magiciens étaient déjà relativement bien garnis, pour une première génération. Les magiciens étaient rares, mais vingt-quatre enfants magiques avaient été trouvés et entraîné pour devenir les protecteurs de la lumière.

Kazan se leva en entendant des bruits de pas traversant le couloir, et son sens de l’observation lui indiqua la présence d’une ombre anormale en dessous de la porte. Il prêtait toujours attention a la lumière autour de lui, sans doute un réflexe divin? En tout cas il se dirigea lentement vers cette dernière et l’ouvrit, découvrant la présence d’Elysiana. Elle semblait caché quelque chose derrière son dos, mais le garçon n’aurait su dire quoi. Il afficha un sourire cordial.

«Qu’est-ce que tu fais planté derrière ma porte ? Je ne vais pas te mordre si tu viens me voir tu sais?»

Le sourire du garçon resta, bien évidement il ne rechignait jamais a accordé du temps aux personnes sous ses ordres, après tout il était, en quelque sorte, responsable d’eux. Il devait les aidés en tout occasion, et ne pas faire de distinction. Il se poussa légèrement et l’invita a entré d’un geste princier, lui désignant le fauteuil libre face a sa place.

» Kazan d'Améthyste