Sur la route d'Améthyste

Le chef des chevaliers de Citrine attendait patiemment son heure, sur son canasson. Non, il n'allait pas mourir ... C'est juste qu'il attendait sa subordonnée pour aller faire un grand voyage de deux jours dans le but d'aller dans la capitale de Nalira toute entière, Améthyste. Pourquoi-était-ce la capitale ? Peut-être était-ce lié au fait que les familles les plus importantes de toute la dynastie de Nalira avaient pris place dans cette région tempérée, et très agréable en été ?

Mais je suis sûr qu'une question vous brûle les lèvres. Oui vous, chers lecteur ou lectrices de ce RP ... Une question d'ordre capitale, et que si vous n'avez pas la réponse dans la minute qui suit ... Vous vous vengerez sur un pot de nutella avec du pain pour oublier votre chagrin ! Mais rassurez vous, je vais m'empresser d'y répondre, et ce du mieux que je peux. Quoi ? Comment-ça quelle question ? Mais n'est-ce pas évident ? Quel nom à pu donner le chef des chevaliers de Citrine à son cheval ... ?

Sachant que vous mourrez d'envie que j'y réponde au plus vite, j'ai décider de vous tirer un petit historique de noms qu'ils lui ont été donnés. Sont premier nom, fut qu'il n'en avait pas. Oui, je sais, vous êtes déçu, mais laissez moi le temps de vous expliquer pourquoi. A 1 an à peine, Akane ne savait pas encore parler. Donc pour parler de son fidèle animal de compagnie (Oui, à cet âge, le bougre possédait déjà un canasson bien dressé : n'oubliez pas qu'il est d'une grande noblesse. Que pensez vous qu'il avait bien pu recevoir comme cadeau d'anniversaire ? Bien sûr, la réponse est : Un petit poulain. 100% pur race.), le brun se contentait de le montrer du doigt.

Par la suite, le jeune homme ne savait pas prononcer correctement tout les mots du monde. Si bien que le mystérieux animal s'appelait "Chewal". Nom ridicule n'est-ce pas ? C'est bien pour cela que ce nom changea et se transforma pour devenir Tornado. Mais toujours plus tard, le brun avait trouvé que ce nom ne faisait pas sérieux.

Ah, enfin on y arrive ! Ce nom vous à suffisamment embêter n'est-ce pas ? Aller, je vais vous le dire ... Mais avant, vous ai-je parler des parents du cheval ? ... Bon, d'accord, j'arrête. Toute les bonne choses on une fin, et je me doit d'arrêter de parler de ce cheval, pour revenir à la situation qui nous intéresse.

Akane attendait donc Saranaëlle, placé sur son cheval. Il avait pris quelques provisions, mais ne c'était pas extrêmement chargé non plus. Voyager léger signifiait pouvoir aller plus vite, et ce détail intéressait le brun au plus haut point. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas l'idée de voyager seule avec une demoiselle qui avait presque son âge, d'autant plus qu'on parlais là d'une personne en qui ... il avait une confiance extrême, ni même qu'il n'aimait pas les long trajets ... il était simplement pressé de connaître la solution a cette énigme qui le taraudait sans cesse : Que pouvait-il bien se passer à Améthyste pour que de nobles de la haute société soit convoqués en même temps ?

N'ayant rien à faire, il scrutait le ciel, tel un marin qui se préparait à prendre le large. Il cherchait à prévoir le temps ... Et les nouvelles n'étaient pas réjouissantes. On dirait que la pluie allait massacrer la terre d'ici peu, de part ces impacts incessants. Mais pour l'instant, seul le ciel était menaçant ... Pis Akane, c'est pas Sébastien Folin. Il n'allait peut-être rien se passer ...

Terminant d'attacher ses sacs à la salle de sa jument - qui, elle, avait un nom ! -, Saranaëlle soupira.
Calypso ne cassait de se plaindre de ce voyage imprévu, du fait qu'elle n'avait pu se préparer, que les bagages étaient lourds... Oui, elle semblait bien insupportable ainsi mais c'était principalement fait exprès.
En effet, la chevalière et sa monture avaient- - alors que l'enfant venait de découvrir son habilité à parler aux animaux - commencé ce fameux jeu des moins supportables de se charrier tout le temps. En vérité, Saranaëlle et Calypso étaient un duo qui s'aimait beaucoup.

Eh oui, la jeune Heartfillia avait également du sang noble dans les veines et avait, de ce fait, également reçu un magnifique poulain 100% pur race à son anniversaire, alors qu'elle n'était qu'une petite fille. Saranaëlle et Calypso - baptisée ainsi par Dimitri, la petite fille ne pouvant trouver un nom correct - avaient appris à monter un poney et avoir un jockey ensemble.
Depuis, elles ne se quittaient plus. Nombreuses avaient été les nuits où la jeune noble s'était faufilée dans les écuries pour discuter avec son animal, pour finir par s'endormir dans son box. Encore maintenant, Saranaëlle lui racontait ses soucis. Donc, Calypso savait ce qui la tourmentait... et approuvait le fait qu'un voyage à Améthyste - même s'il allait être fatiguant - lui ferait le plus grand bien.

Caressant doucement la crinière grise de la jument blanche, Saranaëlle soupira :

"Allez, Caly... on y va."

Une fois la chevalière en selle, la jument se rendit au pas jusqu'à l'entrée.
Saranaëlle, elle, laissa son regard bleu scruter les alentours jusqu'à apercevoir la silhouette de son supérieur, également sur son cheval. Sachant qu'ils allaient rester longtemps à cheval, à galoper, la jeune femme s'était simplement vêtue d'une tunique aux manches 3/4 noire et d'un pantalon près du corps gris. Le tout avec ses longues bottes brunes qui remontaient jusqu'à mi-mollet. Ses longs cheveux étaient, comme à leur habitude, serrés dans une longue natte.

Une fois à la hauteur de son chef, la sous-chef stoppa sa jument et s'introduit simplement :

"J'espère que vous ne m'avez pas attendu longtemps... je suis prête à y aller."

Saranaëlle retint un sourire en entendant le commentaire de Calypso, qui trouvait le cheval d'Akane bien à son goût et le faisait souvent remarquer.

Alors que le chevalier attendait sa subordonnée, sur son cheval dont personne-ne-connait-le-nom (sauf moi), il se contentait de regarder le ciel, pour comprendre le temps qu'il allait avoir lors de se périple qui s'annonçait comme étant une folle aventure ! C'est alors qu'enfin arriva la jeune demoiselle tant attendue sur sa belle jument. Le chef des chevalier ne l'avait pas attendu très longtemps, et cela, il s'en était douté. Il avait une très grande confiance en elle, presque anormale sachant qu'elle n'était, au final, qu'une chevalière parmi tant d'autre ... Mais elle restait une personne exceptionnelle et remplis de multiple talent.

En arrivant, elle lui demanda implicitement s'il avait du l'attendre longtemps. Elle ajouta alors qu'elle était prête à y aller. Sans transition, le brun commença alors à répondre :

"Non, je ne suis là que depuis peu. Mais oui, allons-y."

C'est alors que le chef des chevaliers de Citrine murmura à l'oreille de son cheval de partir au trot : En effet, il était complètement inutile d'épuiser la pauvre bête dès le début du voyage, surtout que malgré l'atmosphère lourde qu'il y avait dans le ciel, la situation n'avait rien de pressante. Il vérifiait dans temps en temps si Saranaëlle et sa jument suivaient bien la cadence quasiment imposée par le cheval du brun, bien que ce dernier ralentirait si une telle demande lui était faite.

Le cheval, à l'instar de son cavalier, marchait de façon sûre et déterminée. Par contre, le chemin avait été, depuis les quelques minutes qui avaient commencés, bien silencieux. Le brun, décidé à rompre cette monotonie dit alors, à l'attention de sa subordonnée :

"C'est une bien belle jument que vous avez. Je suis bien curieux de connaître le secret que vous avez pour pouvoir vous en occuper de façon aussi efficace !"

Le futur Archiduc se le demandait sincèrement, bien qu'il l'avait dit sur un ton de franche camaraderie : Ils allaient vivre deux jours ensemble, à partager les mêmes sentiments et les mêmes émotions. Alors pourquoi être aussi formel que dans la base des chevaliers ? Enfin, le chevalier s'occupait même bien de son cheval. Un jour, lorsque ce dernier fut malade, le jeune garçon s'occupa de lui, n'hésitant pas un seul instant a rester dans son écurie pour le soutenir moralement. Il lui donnait à manger personnellement, de plus. Mais il était bien curieux de savoir comment Saranaëlle Heartfillia s'occupait de sa jument.

Comme Saranaëlle s'en était doutée, son supérieur affirma ne pas attendre depuis longtemps.
Pourquoi s'en était-elle doutée ? D'une part, la jeune femme se savait particulièrement ponctuelle, d'autre part, elle savait également qu'Akane Shiratori était un gentleman et ne lui ferait pas remarquer s'il avait attendu longtemps.

Le brun murmura à l'oreille de son cheval (non, pas le film) et sa subordonnée entendit distinctement sa demande de partir au trot. Saranaëlle baissa les yeux vers Calypso et lui demanda de suivre la cadence. Ce à quoi la jument répondit qu'elle suivrait ce cheval au bout du monde !
Ce fut donc en levant les yeux au ciel que la future duchesse commença son voyage.

L'allure était correcte pour un début et Saranaëlle se réjouissait mentalement de l'idée de son supérieur de partir au trot. Au moins, Calypso ne se plaindrait pas.

"C'est une bien belle jument que vous avez. Je suis bien curieux de connaître le secret que vous avez pour pouvoir vous en occuper de façon aussi efficace !"

Sur le coup, Saranaëlle fut secouée d'un léger sursaut, surprise. Tournant les yeux vers Akane, sa subordonnée se rendit compte que, jusque là, le voyage avait été silencieux. Peu prolixe, Saranaëlle n'avait rien contre le silence... mais peut-être qu'Akane ne l'aimait pas ? Ou pensait-il être obligé de lui faire la conversation ?
Finalement, la jeune femme répondit simplement :

"Ne vous fiez pas à son air mignon, elle a mauvais caractére."

Certainement froissée par le reproche, Calypso lança légèrement les pattes arrières vers l'arrière, faisant se raccrocher sa cavalière aux rennes. La jument n'avait pas fait un très grand geste, ne voulant blesser Saranaëlle mais l'embêter.
Un sourire au coin des lèvres, la jeune femme surenchérit :

"Vous voyez ?"

Tendant une main pour caresser doucement le flanc de sa monture, la sous-chef reprit :

"Je n'ai vraiment de secret... les choses ont toujours été naturelles, entre nous. Je suppose que mon habileté à parler aux animaux n'a pu qu'aider !"

Elle sourit en coin, amusée, avant de tourner les yeux vers Akane et demander à son tour :

"Votre cheval n'a pas l'air malheureux non plus. Je suppose qu'il a été traité avec tous les égards dont vous êtes capables. Comment s'appelle-t-il ?

Information que Calypso serait des plus ravies de savoir.

Le chef des chevaliers était toujours sur son cheval, toujours dans une ambiance qui se voulait à la fois mi-douce mi-lourde : En effet, les nuages d'un gris profonds donnaient à se jour un air de fin du monde. A contrario, le paysage sortait des plus belles brochures de vacances, et les deux chevaliers galopant à leurs rythme était une vision très apaisante. Ce schéma ne manquait donc pas de profondeur, puisqu'il combinait deux genres a priori inmêlable.

C'est alors que les mots du brun semblaient enfin avoir eu écho. En effet, la jeune demoiselle avait mis un petit temps à répondre, tournant ces yeux vers le dernier ... Elle n'avait pas eu spécialement l'air d'apprécier que le futur Archiduc ait brisé le silence de façon aussi spontanée. A vrai dire, le silence ne le dérangeait pas plus que la discussion, mais n'était-ce pas le meilleur moyen de pouvoir faire encore plus confiance avec les personnes avec qui on travail ? Enfin, cette journée avec ces airs de fin du monde donnaient un air triste à cette journée. Pourtant, le fait de revenir à la maison était un fait agréable, du moins, pour Akane au moins. Mais bon ... Qui sais ?

Donc il ne briserais plus le silence, vu qu'elle n'avait pas appréciée. Il ne voulait pas rendre ce trajet désagréable pour la jeune demoiselle. Finalement, le chevalier eu le droit à une réponse : Elle lui dit qu'il ne fallait pas se fier aux apparences : la jument aurait visiblement mauvais caractère. La jument, comme par signe de protestation, lança légèrement ses pattes arrières, dans le but de taquiner sa cavalière. Les deux semblaient ... complices. Il avait du moins eu cette impression au moment ou Saranaëlle fit un petit sourire en coin. Un chevalier lambda n'aurait probablement pas eu la même réaction.

Comme ayant montré une preuve, la jeune demoiselle ajouta un petit "Vous voyez ?", voulant prouver qu'elle avait parfaitement raison. Akane se mis à rire, très doucement. En effet, la complicité des deux êtres vivant faisait plaisir à voir. Ce n'était pas un rire moqueur, ni même un rire voulant prouver son infériorité de s'être refait mettre en place par son cheval, non non. C'était un rire spontané, léger et doux, qui montrait que la situation semblait fort agréable pour le chevalier.

Caressent sa jument, la jeune demoiselle ajouta alors qu'elle n'avait pas de secret. Les choses se trouvaient être toujours ainsi entre les deux. Elle ajouta alors que son habilité à parler aux animaux devait bien aider cette symbiose ... Oui, le chevalier opina du chef mentalement. Avec la capacité de parler aux animaux, elle pouvait se faire la bien des allié dont les personnes ne pouvait même pas soupçonner l’existence ... Akane n'avait pas cette capacité, mais ce n'était pas pour autant que lui et son cheval ne se comprenaient pas. En effet, il n'en avait pas besoin pour savoir si son cheval allait bien, ou n'allait pas bien : Il pouvait le deviner. En revanche, un diagnostique et une solution seraient toujours plus long et fastidieux que ce que la jeune demoiselle pouvait faire.

Tournant les yeux vers son interlocuteur, Saranaëlle ajouta alors que le cheval d'Akane n'était pas malheureux non plus, précisant qu'il avait du être élevé avec tout les égards du monde. Mais c'est alors qu'une question fatidique raisonna au creux de l'oreille d'Akane : Comment s’appelait son canasson ? - Damned, j'ai été piégé ! -. Prenant le temps d'une simple inspiration, le jeune homme répondit :

"Chronos. C'est son nom. Cela veut dire "Le temps qui passe", en ancienne langue divine."

Le brun caressa à son tour l'échine de son cheval, fier de lui. En effet, ce dernier ne l'avait jamais laissé tomber durant toute les situations, et de plus, ces sentiments étaient réciproque. Très souvent, les deux ressentaient les mêmes choses au même moment. Ils étaient liés.

"Cela fait longtemps que je le connais. Mais je me rappel que quand il était malade, je ne pouvais absolument pas quitter l'écurie malgré les supplications de mes parents. Il est comme un membre de ma famille ... Je dirais même plus, il est mes jambes. Je suis très fier de lui, et sans lui, j'aurais pu être blessé dans de nombreuses situations. Bref, il n'y a pas de mots pour tout expliquer ... Mais je suis très fier de lui, chaque jour."

Quoi qu'il pouvait en être ... Akane n'avait pas réellement plus à dire sur son cheval. Oh, bien sûr, il devait bien y avoir quelques anecdotes parfois bien marrantes ... Mais Akane ne les raconterais pas : Il ne voulait pas se ridiculiser. Il était sûr que si son cheval en avait la possibilité, il le ferait ... Heureusement qu'il ne le pouvait pas dans le cas présent !

Akane prit une légère inspiration avant de répondre simplement :

"Chronos. C'est son nom. Cela veut dire "Le temps qui passe", en ancienne langue divine."

Saranaëlle hocha la tête. En tant que grande amatrice de lecture, elle le savait.
Akane caressa à son tour son cheval lorsqu'il ajouta :

"Cela fait longtemps que je le connais. Mais je me rappel que quand il était malade, je ne pouvais absolument pas quitter l'écurie malgré les supplications de mes parents. Il est comme un membre de ma famille ... Je dirais même plus, il est mes jambes. Je suis très fier de lui, et sans lui, j'aurais pu être blessé dans de nombreuses situations. Bref, il n'y a pas de mots pour tout expliquer ... Mais je suis très fier de lui, chaque jour."

Un léger sourire étira les lèvres de Saranaëlle : c'était joli.
Peu de gens réalisaient l'importance des animaux à leurs côtés. La jeune femme, elle, le savait. Après tout, comment ne pas s'en rendre compte en leur parlant quotidiennement ?
En soi, Saranaëlle était ravie et voir la considération d'Akane pour Chronos.

"Je pense que la réciproque est vraie..."

La future duchesse leva ensuite les yeux au ciel : le ciel se couvrait dangereusement.

"Peut-être devrions-nous galoper un peu et commencer à chercher un abri pour la pluie... et la nuit."

Ils n'étaient, en soi, pas partis tôt dans la journée...

Alors que le brun et son cheval continuer d'imposer une cadence moyenne, la jeune demoiselle annonça que la réciproque devait être vraie. Akane l'espérait, et le devinait. Bien qu'il n'était en soi sûr de rien, il savait que Chronos pensait a peu prêt comme lui : C'est ce qu'on ressens au bout de 20 ans de quasi vie commune.

La futur Duchesse leva les yeux au ciel. Akane suivis son regard, curieux de savoir ce qui l'intriguait. Le ciel était toujours aussi menaçant, mais il était plus sombre qu'au départ : La nuit commençait déjà à tomber ? Akane voulait passer la frontière, mais ils étaient encore à Citrine : La forêt devant eux le prouvait. Cependant, devant eux, il y avait également une grande montagne, juste derrière cette forêt. La frontière approchait. Mais un problème se présentait.

"Devant nous, nous avons la forêt d'Emmeraude. C'est également elle qui as déterminer la frontière entre Citrine et Lapis-lazuli. Derrière elle, la montagne de Tourmaline. Je sais qu'un Lac traverse la forêt, peut-être serait-il judicieux d'y préparer notre campement ?"

Le brun réfléchissait au fur et à mesure qu'il parlait. Après tout, il avait réfléchis à la route, mais pensait partir plus tôt. Il pensait s'arrêter juste derrière la montagne de Tourmaline, juste dans un petit village situé aux abords ... Mais le voyage durerait bien entre deux et trois heures encore ... Même si une heure restait encore possible à cheval, ils ne feraient qu'atteindre la montagne, surtout au galop. Cela ne servirait donc à rien ...

"De plus, nous n'avons pas à nous presser, je pense. Nous pourrons atteindre le Lac en une heure et quelques minutes au trot. Nous pouvons garder nos forces pour demain."

Le brun pris alors sa gourde situé sur le côté de Chronos, avant de l'ouvrir et de prendre une petite gorgée d'eau. Il allait sûrement donc faire un campement en pleine forêt avec une jeune demoiselle ? Heureusement que le chevalier n'avait pas les idées mal placée ...

Suite à la remarque de Saranaëlle, Akane leva, à son tour, les yeux au ciel.

"Devant nous, nous avons la forêt d'Emmeraude. C'est également elle qui as déterminer la frontière entre Citrine et Lapis-lazuli. Derrière elle, la montagne de Tourmaline. Je sais qu'un Lac traverse la forêt, peut-être serait-il judicieux d'y préparer notre campement ?"

La jeune femme hocha la tête. Elle savait tout cela mais, dans sa réflexion, son supérieur le formulait à voix haute, semblerait-il.
La sous-chef restait silencieuse, laissant ainsi Akane réfléchir...

"De plus, nous n'avons pas à nous presser, je pense. Nous pourrons atteindre le Lac en une heure et quelques minutes au trot. Nous pouvons garder nos forces pour demain."

A nouveau, Saranaëlle hocha la tête, avant de répondre :

"Oui, en effet, je pense que poser notre campement là-bas serait une bonne idée... mais je crains un peu la pluie. Une fois sur place, peut-être devrions-nous chercher un emplacement couvert..."

Elle haussa les épaules. Ils verront bien sur place, non ?
Baissant les yeux vers ses sacs accrochés à sa monture, la sous-chef continua :

"Je pense que vous l'avez fait également, mais... j'ai prévu quelques provisions. Il suffira de faire un feu pour les cuisiner sur place."

Au fond d'elle, la jeune femme appréhendait légèrement cette escapade et ce campement. Non pas parce qu'il s'agissait de dormir dans le même campement qu'un homme, elle-même étant une femme, non, elle ne pensait pas à ce genre de chose.
Mais, se retrouver plusieurs jours, à chaque minute, en compagnie d'une personne que l'on ne voulait absolument pas décevoir... certainement pas après son humiliation à la salle d'entrainement. Et là, peu importe ce qu'elle faisait, il ne fallait plus qu'elle flanche. Akane Shiratori ne devait pas regretter son choix.

Alors que le chef des chevaliers de Citrine poursuivait le voyage, la jeune demoiselle répondit que c'était une bonne idée de poser son campement à l'endroit indiqué. Cependant, elle ajouta qu'elle craignait la pluie. De ce fait, ils devraient chercher un abri ... Oui, mais lequel ? Le brun n'avait aucune idée d'abri.

Après un simple haussement d'épaule, la jeune demoiselle repris alors en disant qu'elle avait prise quelques denrées, un peu comme le brun l'avait fait. Elle ajouta alors qu'il suffira de faire un feu pour pouvoir faire cuire la nourriture sur place. A vrai dire, le fils de l'Archiduc n'avait pas grand chose à faire de manger chaud ou froid. Tout comme la pluie ne lui faisait pas peur : Il avait surtout envie de se reposer un peu. Même si le trajet avait été calme, avoir dû utiliser ses pouvoirs l'avait fortement affaiblis. Enfin, pas assez pour se voir sur son visage.

Le brun décida de trancher en une seule phrase, décidant de profiter du reste du voyage, a moins que sa subordonnée avait autre chose à dire.

"Nous verrons bien sur place."

Après une bonne heure de voyage, et une vingtaine de minutes, les cavaliers et leurs chevaux avaient enfin atteint leur but ! Le magnifique Lac de la forêt d'Emeraude. Akane descendit de Chronos, avant de lui donner une petite tape amicale sur la tête. Le brun n'allait pas l'attacher : Il avait une confiance absolue en son partenaire, et se dernier était toujours aussi libre qu'il le voulait.

Silencieusement, le chef des chevaliers de Citrine scruta l'horizon à la recherche de quelque chose pouvait faire un abri pour la nuit, cependant rien à l'horizon ... que faire ? Akane pouvait bien tenter de construire un abri, mais cela prendrait surement un certain temps. Le brun avait bien pris une petite toile pour pouvoir se couvrir au cas ou ... Mais bon.

Il détacha tout ce qui avait sur son cheval. Il posa la toile par terre, avant de faire un geste pour indiquer à la jeune femme de s'asseoir. C'était à lui de faire le travail : La fille du Duc était son invité.

"Restez ici et prenez repos de ce voyage. Je vais essayer de chercher un endroit qui pourrais vous convenir pour vous abriter."

Le brun attendait que la jeune demoiselle se mette assise.

Après qu'Akane ait répondu d'une phrase simple et concluante - tout ce que Saranaëlle aimait -, les deux chevaliers accélérèrent légèrement la cadence et un trajet silencieux à cheval commença.
La jeune femme n'avait, comme dit précédemment, absolument rien contre le silence. Mais... dans le cas présent, il ne fit que ramener ses mauvaises pensées au goût du jour : que penserait son supérieur si elle lui faisait part de ses doutes ? ou lui racontait le récit de la mission ? Qu'allait-elle bien pouvoir dire aux familles des trois chevaliers disparus ? Elle l'ignorait... mais devait le faire. Question de principe.

Finalement, Sarnaëlle, plongée dans ses sombres pensées, fut incapable d'établir le temps durant lequel ils avaient chevauché en silence mais Akane s'arrêta. Sa sous-chef le suivit.
Descendant de Calypso, Saranaëlle lui désigna un joli coin d'herbe où elle pourrait se nourrir un peu. De plus, ils étaient près d'un lac, les chevaux pouvaient se désaltérer.
La jeune femme fut plutôt heureuse de voir qu'Akane n'attachait pas non plus sa monture. C'était bien. De la confiance entre un cheval et son jokey était une chose importante.

Alors qu'elle détachait les sacs qui serviraient pour le campement, Saranaëlle vit Akane déposer une toile au sol et lui dire, accompagné d'un geste pour qu'elle s'assoit :

"Restez ici et prenez repos de ce voyage. Je vais essayer de chercher un endroit qui pourrais vous convenir pour vous abriter."

Sur le coup, la jeune femme fronça légèrement les sourcils : comment ça ? Il allait la laisser s’asseoir et tout faire ? Mais pourquoi ?
Une fois ces sacs au sol, la sous-chef s'approcha de la toile.

"Peut-être pouvons-nous nous partager les tâches ?"

Obéissante, la future duchesse prit place sur le morceau de toile, prenant soin à laisser de l'espace à son supérieur.

Le brun avait installé la toile qu'il avait préparé dans ces affaires un peu plus tôt dans la journée. Il attendant toujours que sa subordonnée se mette assise. La jeune femme s'approcha de cette dernière avant de dire que selon elle, il valait mieux déléguer les tâches. Évidemment, le brun en était sûr : Elle comptait l'aider.

Pourquoi le fils de l'Archiduc voulait à se point tout faire et ne rien laisser à la sous-chef des chevaliers de Citrine ? Non, ce n'était pas un excès de testostérone ... Non, ce n'était pas non plus, du moins pas trop, de galanterie. C'était avant tout cette envie de rendre service. Akane préférait de loin aider les autres plutôt que ce faire aider, c'était dans son caractère. De plus, un simple sourire de remerciement lui ferait mille fois plus plaisir que si elle l'était à se débarrasser de ces fardeau.

Tel un petit chef, un commandant, un tyran, il dit alors, de sa voix la plus droite :

"Ne m'obligez pas à le répéter en tant qu'ordre cette fois-ci."

Oui ... Il utilisait la hiérarchie dans un tel cas ... Peut-être était-ce exagéré ... C'est bien pour cela que juste après, sur un ton bien moins officiel, il continua :

"Vous savez... Je ne le fait pas parce que vous êtes une femme, ni parce que je n'ai pas confiance en vous. Je dirais que c'est une façon de vous remercier. Ne me demandez pas de quoi ... mais je me sens redevable ..."

Oui, même si à la base ce n'était qu'une excuse, il se rendit compte qu'en réalité c'était bien vrai. Il avait un sentiment de culpabilité avec tout les chevaliers de l'Ordre, comme si il leur était redevable de quelque chose ... Comme si il était en dette ... Peut-être que le brun était juste trop gentil et que tout cela se retournait contre lui ?

Ne sachant toujours pas si cette excuse allait passer ou pas, il désira ajouter, en souriant - bien que ce ne fut clairement pas de la moquerie :

"De plus, vous m'êtes très précieuse chère demoiselle. Je m'en voudrait fortement si moindre mal vous arrivait."

Il s'était incliné comme un noble se courberait devant une gente demoiselle qu'il voulait séduire. ce n'était pas le but d'Akane, car il l'avait fait pour le sourire, montrant bien ici que son statut de noble ... Et puis, c'était comme un petit jeu de rôle ? Comme si Akane lui même se mettait à RP avec Saranaëlle. Une façon de s'amuser, et décompresser en somme.

Surprenant légèrement Saranaëlle, Akane prit sa droiture et allure de chef pour répondre :

"Ne m'obligez pas à le répéter en tant qu'ordre cette fois-ci."

La jeune femme fit les gros yeux : c'était de l'abus de pouvoir, ça !

"Vous savez... Je ne le fait pas parce que vous êtes une femme, ni parce que je n'ai pas confiance en vous. Je dirais que c'est une façon de vous remercier. Ne me demandez pas de quoi ... mais je me sens redevable ..."

Cette fois-ci, Saranaëlle inclina la tête, curieuse.
Toute la hauteur d'Akane s'était évanouie en quelques secondes et c'était avec un air plus sincère qu'il avait continué. Redevable ? Mais redevable de quoi ? C'était plutôt à sa sous-chef de lui être redevable... et ce pour la confiance qu'il lui accordait.

Mais Akane était quelqu'un de trop gentil. Saranaëlle le savait et ne voulait absolument pas en profiter. Mais elle n'eut guère le temps d'ouvrir la bouche que son supérieur reprit, souriant d'un air amusé :

"De plus, vous m'êtes très précieuse chère demoiselle. Je m'en voudrait fortement si moindre mal vous arrivait.
- Quoi ?"

Fut tout ce que répondit la future duchesse sur le coup, alors que le brun s'inclinait. C'était une blague ?
A en juger par le sourire amusé et le ton de voix d'Akane, non... mais alors, quoi ? Il voulait... jouer ?
Ahah, une chose que Saranaëlle ne savait que très mal faire mais son supérieur le faisait certainement pour poser une atmosphère calme et détendue. Ou peut-être, simplement, Akane était quelqu'un de joueur dans la vie ? Après tout, ils étaient hors du château et n'avaient plus vraiment à agir comme des chevaliers...
Allez, et si elle essayait ?

Souriant en coin, Saranaëlle plongea ses yeux bleus dans ceux d'Akane et répondit :

"Voyez-vous, monsieur, je n'aimerais guère que vous vous blessiez pour ma personne. Je préférerais plutôt que nous fassions les choses à deux. Une façon de... créer des liens ?"

Le plus drôle dans tout cela : la jeune femme ne se rendait absolument pas compte du double-sens de sa phrase.

La première réaction de la futur duchesse fut une façon très courte pour montrer sa surprise. Le sourire d'Akane continua alors à s'approfondir sur son visage : Même s'il n'était pas spécialement un grand joueur (Bien qu'il l'avait été avec sa sœur), il devait bien admettre que la situation l'amusait. En plus de l'amuser, cela leur permettrais de créer des liens en dehors de la chevalerie.

Souriant à son tour, et finissant les yeux dans les yeux, l'interlocutrice du chef des chevaliers de Citrine semblait enfin s'être prise au jeu, puisqu'elle répondit qu'elle n'aimerais guère que le brun se blesse pour elle dans une tâche quelconque. Elle ajouta qu'elle préférais faire les choses à deux ... et que c'était la une façon de créer des liens ...

Le brun eu quelques secondes de latence avant de rougir de façon violente ... Elle voulait s'unir à lui ? ... Non, elle devait plaisanter ! Oui, ca devait être ca, ou alors le brun avait mal compris ... Mais attends, ce n'était qu'un jeu, n'est-ce pas ? Elle voulait le ... séduire dans le jeu ? Considérait-elle le jeu de la séduction comme tel ? Mais lui proposer si directement de faire ... de faire ... enfin, de faire des choses quoi.

Puis, se rappelant du sujet de la discussion, il se rappela ! Mais ou bien sûr ... Elle parlait des tâches à côté pour monter le camp ! Akane se mit petit à petit à redevenir normal ... Mais il ne le pouvait complètement, au vu de ce qu'il avait penser ... La jeune demoiselle ne semblait s'être rendue compte de ce qu'elle avait dit.

Mais le temps était loin d'être révolu ! A la guerre comme à la guerre ! Elle l'avait fait rougir, alors elle devrais en payer le prix ! Bien décidé a se venger de la jeune femme et de ce qu'elle venait de dire, le brun dit alors :

"Quelle franchise mademoiselle ! Déjà penser de cette façon à l'avenir !"

Pouffant de rire intérieurement à ses propres déclarations, il continua :

"Si vous le désirez, je suis tout à vous ... "

Sur la place laissée quelque temps auparavant, il se mit à asseoir, toujours dans le but de se venger de ce qu'elle avait fait ... Mais le brun avait toujours la peau rouge, avec ce qu'il avait maintenant en tête ... Mais ce n'est pas grave. Il se rapprocha de la jeune demoiselle, pris délicatement sa main. Il avait prévu d'y déposer un baise main, et c'est ce qu'il va faire, sauf si Saranaëlle l'en empêche.

Les yeux de Saranaëlle s'écarquillèrent petit à petit alors qu'Akane s'empourprait. Sérieusement ?!
Là, sous les yeux de sa sous-chef, le brun devenait rouge pivoine... mais pourquoi ?

La jeune femme cherchait dans sa phrase ce qui aurait pu faire rougir le jeune homme mais, elle ne voyait pas. Ce n'était pas comme si elle avait proposé quelque chose de... Oh !
Fichu double-sens ! A la vue de sa couleur, Akane devait l'avoir interprété ainsi ! Mais n'importe quoi !

Quand Saranaëlle releva les yeux pour s'expliquer - et s'excuser -, elle vit son supérieur prendre place à ses côtés, toujours un peu rouge.

"Quelle franchise mademoiselle ! Déjà penser de cette façon à l'avenir !"

Malgré elle, la jeune femme écarquilla de nouveau un peu les yeux : il l'avait donc pris ainsi !

"Si vous le désirez, je suis tout à vous ... "

L'air aguicheur, Akane prit la main de sa subordonnée dans la sienne... pourquoi donc ? Essayait-il encore de jouer au tombeur avec ces adorables joues rouges ?
Spontanément, Saranaëlle fut secouée d'un léger rire et répondit sans réfléchir :

"Comment tu veux avoir l'air classe quand t'es tout rouge, franchement ?"

Puis, réalisant qu'elle venait de tutoyer son supérieur, elle sursauta légèrement, calmant directement son rire.
C'était très impoli, ça, non ?

Grimaçant, elle murmura :

"Désolée..."

Mais elle n'avait toujours pas retiré sa main de celle de son supérieur.

Le jeune demoiselle fut pris d'un léger rire avant de dire qu'il ne pouvait point être fort vaillant les joues au teint rosées. Cependant, la n'était pas le plus important de la phrase ... Pour une fois, le contenu était probablement moins important que le contenant. En effet, la jeune demoiselle avait, en plus de tutoyer son interlocuteur, parlé avec un langage qui ne correspondait pas à sa classe sociale.

Voilà donc la vrai façon de parler de Saranaëlle Heartfillia ? Non, le brun ne trouvait pas cela spécialement choquant, mais c'est sûr que cela restait une surprise pour autant. Cependant, son rire se calma presque immédiatement, puis elle grimaça, comme si elle venait de constater ce qu'elle venait de faire. Elle murmura un petit désolé, cependant, Akane n'en teint pas compte : Elle n'avait à s'excuser de rien.

"Tu sais, nous allons passer deux jours ensemble. C'est naturel de finir par se tutoyer."

Le brun avait dit cette phrase accompagnée d'un sourire qui se voulait simple et réconfortant. Armée ou pas, ils étaient surtout que deux nobles en voyage, qui avaient prévus de faire route vers la capital. Et en 48h de voyage, il allait forcément se tisser des liens ... Autant commencer par la base d'un lien naturel ?

La main toujours dans celle de la personne avec qui il voyageait, il la retira doucement pour finir par se lever. Assez bavarder, il fallait faire quelque chose pour cette soirée, comme cela, ils pourraient dormir de façon rapide, et repartir tôt demain. Il tendit sa main en direction de Saranaëlle, pour l'aider à se relever. Il ajouta alors :

"Allons soit chercher un abri, soit de quoi le construire ... Ensemble, main dans la main ..."

Puis, comme soudainement repensant qu'il lui tendait la main, il finit part bafouiller, tout en rougissant :

"Enfin, je veux dire ... C'est une expression hein ... Ne le prenez pas ... enfin, ne le prends pas comme ... Enfin tu vois quoi."

Sa main gratta sa nuque. Il était gêné, et il n'aimait pas cela.

Un sourire aux lèvres, Akane répondit :

"Tu sais, nous allons passer deux jours ensemble. C'est naturel de finir par se tutoyer."

Renvoyant à son supérieur un sourire maladroit, Saranaëlle hocha la tête : en effet, si ce n'était à ce moment précis, le tutoiement serait certainement ressorti à un moment ou un autre...
De plus, la jeune femme préférait largement tutoyer.

La future duchesse nota que son vis-à-vis usa de gestes délicats pour retirer sa main de la sienne. De ce qu'elle pouvait voir, Akane Shiratori était quelqu'un de très doux et très avenant, plutôt beau - même si Saranaëlle ne s'intéressait pas à la beauté physique, elle savait la reconnaître - et fort, du coup...
Le genre d'homme à faire rêver une femme, non ? Quelqu'un de bien, en tout cas. Et c'était rare.

Saranaëlle ne faisait guère le plaidoyer de son supérieur dans sa tête parce qu'elle éprouvait de l'attirance ou autre, non... elle aimait juste analyser les gens.
Chaque être humain avait tendance, par simple instinct de survie, à analyser rapidement les gens qu'il côtoyait, juste pour vérifier s'il était en danger, ou pas. Eh oui, l'instinct de survie, l'homme est un animal, tout ça...
Et donc, chez Saranaëlle, cet instinct était peut-être un plus présent ? En tout cas, elle se plaisait à analyser silencieusement les gens. Certainement y avait-il là aussi un certain problème avec l'ignorance : elle n'aimait pas ne pas savoir.

Sortant rapidement de ses pensées, la jeune femme releva les yeux vers le brun qui, levé, tendit une main vers elle :

"Allons soit chercher un abri, soit de quoi le construire ... Ensemble, main dans la main ..."

Un sourire étira le coin de sa lèvre : là, elle l'avait vu directement, le double-sens. L'avait-il remarqué, lui ?
A en juger par ses rougeurs et ses bafouillages, oui.

"Enfin, je veux dire ... C'est une expression hein ... Ne le prenez pas ... enfin, ne le prends pas comme ... Enfin tu vois quoi.
- Oui, je vois."

Souriante, Saranaëlle prit la main qu'Akane lui tendait pour se relever. Non pas qu'elle en avait besoin, mais c'était gentiment proposé.
Une fois debout, la jeune femme, inclina la tête en fixant son supérieur d'un air amusé :

"Tu rougis souvent, en fait ? C'était inattendu..."

Akane Shiratori était bien loin, là, de la droiture d'un chef d'armée qu'il affichait en temps normal. Un masque, une façade ? Là, il semblait juste.. adorable.
A rajouter à sa liste de qualités ?

Le chef des chevaliers de Citrine attendais toujours de cette façon, à savoir, une main tendue vers sa subordonnée, pour l'aider à se relever, et son autre main qui grattait sa nuque. Son interlocutrice répondit alors qu'elle voyais en effet ce que son chef essayait tant bien que mal de dire. Oui, même si ce dernier n'avait pas été très clair, il était facile de voir ou il voulait en venir : Il pensait au double sens, etr il ne voulait pas qu'elle arrive sur le sens qui ne se voulait pas être employé.

Heureusement, ce n'était visiblement pas le cas. Décidemment, il avait reçu une sous-chef en or, et son choix c'était bien porté semblerait-il. Peut-être était-ce son instinct qui l'avait choisis ? Ou peut-être autre chose ... Quoi qu'il en soit, il était fier d'elle, cela était sûr. Cependant, l'incident qui s'était déroulé il y a quelques temps dans le QGmontrait que soit elle manquait de confiance en elle, soit elle trouvait que son chef était un homme qui n'accordait que peu le pardon.

Ayant pris le bras du brun, son interlocutrice se releva. C'est en inclinant la tête qu'elle dit alors, d'un air amusé, qu'il était inattendu de la part du grand chef des chevaliers de Citrine de rougir autant. Toujours de façon aussi délicate que possible, le futur Archiduc retira délicatement sa main de celle de Saranaëlle, encore une fois. Le contact avait beau, d'une certaine façon, être agréable, il n'en était pas moins légèrement pour le jeune homme qui n'avait quasiment tenu la main d'une fille, si on exceptait sa propre soeur ...

"Bien, alors cherchons nous un abri, ou vous préférez peut-être en construire un ? Du moins, pour moi, le faire ne sera pas bien compliquer, du moins je penses, mais ..."

Se rendant compte que d'une façon idiote, il venait de la tutoyer, il repris alors :

"Je veux dire, préfères-tu qu'on fasse un abri, pardon. Soit nous prenons le plus confortable avec un risque de manque de chance, soit nous prenons le plus sûr ... Qu'est ce qui te tente ?"

Le brun fit alors à la jeune demoiselle un simple sourire. Qu'il avait du mal a tutoyer les gens décidemment ! Pourtant, cela n'avait rien de compliquer ... N'est-ce pas ?

Akane lâcha, toujours avec beaucoup de douceur, la main de Saranaëlle qui resta debout à son côté.

"Bien, alors cherchons nous un abri, ou vous préférez peut-être en construire un ? Du moins, pour moi, le faire ne sera pas bien compliquer, du moins je penses, mais ..."

Saranaëlle sourit en coin, un peu moqueuse. Son supérieur avait-il un problème avec le tutoiement ?

"Je veux dire, préfères-tu qu'on fasse un abri, pardon. Soit nous prenons le plus confortable avec un risque de manque de chance, soit nous prenons le plus sûr ... Qu'est ce qui te tente ?"

La jeune femme pouffa quand son chef s'était corrigé. Il avait vraiment l'air du genre maladroit.
Haussant les épaules, la future duchesse répondit simplement :

"On peut toujours explorer les environs et, si on ne trouve rien, construire ?"

Saranaëlle n'était pas du genre fénéant... mais plutôt à ne pas vouloir se fatiguer si c'était inutile. Un soldat devait savoir économiser son énergie.
De ce fait, elle aurait eu des regrets si ils avaient construit sans chercher et découvert un abri par la suite.

Joignant l'acte à la parole, la jeune femme avança quelque peu vers une petite forêt. Nombreux y étaient les abris laissés là.
Se retournant vite vers Akane, sa sous-chef lui sourit - légèrement en coin.

"Si le tutoiement te dérange, on peut revenir au vouvoiement, hein... Ce qui serait étrange et un peu ridicule, certes, mais je peux comprendre."

Un sourire évidemment moqueur étirait les lèvres de la jeune femme.
Saranaëlle ne pensait pas ces mots méchamment, elle aimait charrier, c'était sa façon à elle faire de l'humour. Cependant, la future duchesse avait du mal avec les sourires et les démonstrations de bien-être. De ce fait, ses tentatives d'humour étaient bien souvent mal interprêtées.

Le chef des chevaliers de Citrine écouta attentivement la jeune demoiselle qui venait d'hausser les épaules alors qu'elle s'apprêtait à répondre. Cette dernière répondit alors qu'ils pouvaient toujours explorer les environs, et si rien n'était trouvé, construire eux même leurs abris. Le brun confirma mentalement, et il ne pouvait rien dire de plus.

La jeune demoiselle, futur duchesse, fit alors quelque pas. Puis se retournant, d'un sourire ... moqueur, ou alors amusé, vint à dire qui si le tutoiment dérangeait à se point le brun, alors ce dernier et la demoiselle pouvaient en revenir à l'étape du vouvoiment. Et bien que l'idée de faire cela était ridicule, elle restait néanmoins comprehensible.

Ce n'est pas que son interlocuteur détestait le vouvoiment, ni même qu'il avait du mal avec cela. Il tutoyait sa jeune soeur sans soucis, et avait même des dialogue avec elle qu'il n'aurrait jamais eu avec quelqu'un d'autre. Oui, cela ne le dérangeait pas. Mais il avait été entraîné à parler de cette façon, à vouvoyer les personnes qu'il croisait dans les grandes réunions de noble.

Peut-être n'était-ce qu'une question de temps avant qu'il s'y habitue ... ? Ou peut-être pas, après tout. Peut-être aurait-il toujours du mal ... Mais cependant, était-ce une raison pour arrêter de façon brutale le tutoiment ? Non, c'était bien trop éxagéré. Le brun pris alors une simple respiration avant de dire :

"Non, continuons à nous tutoyer."

Décidé a continuer le pourquoi du comment, le chef des chevaliers continua alors :

"Ce n'est pas tant le tutoyment qui me gêne, c'est surtout le fait de te tutoyer. Pour moi, tu es une femme noble, belle, jolie gentille ... En bref, tu es exactement ce que mes parents m'ont demandé d'être en ta présence ..."

Encore une fois, mais n'en était-ce pas spécialement une habitude, le brun se mit à rougir. Pourquoi avait-il dit cela ? Il l'avait dis sans réellement réfléchir, mais ... Enfin, il devais penser à autre chose, et vite. Ignorant ce qu'il avait dit, ou même les raisons qui l'avaient poussé à avoir un tel discours, le chef des chevalier de Citrine cobntinua dans sa direction avant de lui passer devant. Un abri, il fallait trouver un abri, et ce, avant le tombée de la nuit. Oui, il n'avait aucun autres moyens.

"Bien, cherchons. Il se fait tard."

Sa peau était redevenue parfaitement normale, alors que le brun commençait sa prograssion dans la fôret.

"Non, continuons à nous tutoyer."

Réponse claire, simple, nette. Ce genre de répondant pouvait rapidement être considéré comme froid ou froissant... mais Saranaëlle n'était pas de ce genre là. Elle avait toujours aimé que les choses soient dites clairement, inutile de tourner autour du pot.
De ce fait, elle souriait toujours quand Akane continua :

"Ce n'est pas tant le tutoiement qui me gêne, c'est surtout le fait de te tutoyer. Pour moi, tu es une femme noble, belle, jolie gentille ... En bref, tu es exactement ce que mes parents m'ont demandé d'être en ta présence ..."

Une nouvelle fois, la sous-chef écarquilla légèrement ses grands yeux bleus alors que son supérieur rougissait. Eh bien... tous ces élans de mots gentils et toutes ces teintes rosées étaient-elles dues à une quelconque bonne humeur du brun ? Ou bien était-ce là le naturel particulièrement bien caché d'Akane Shiratori ? Saranaëlle se le demandait bien... ce n'était certainement pas sa présence à elle qui provoquait tout cela, non.
Et pour la décrire ainsi, on voyait qu'il ne la connaissait pas vraiment, en fait...

Le chef des chevaliers, rapidement, dépassa sa subordonnée et continua dans la direction vers laquelle elle allait plus tôt.

"Bien, cherchons. Il se fait tard.
- Oui..."

Secouant la tête, la jeune femme trottina un peu pour rattraper son chef et marcha à son côté, calmée. Eh bien... elle voyait réellement Akane Shiratori sous un autre jour, aujourd'hui et c'était plutôt agréable, d'apprendre à connaître quelqu'un.
Au fond d'elle, Saranaëlle s'était toujours doutée que sous ses airs droits et son allure de chef, le futur archiduc était une personne très paternelle, gentille et agréable... cela se sentait facilement... mais pas rougissant et mignon à ce point. Dingue.

Laissant ses yeux bleus parcourir les horizons pour chercher un quelconque abri, la jeune femme régula naturellement ses pas en rythme avec ceux de son compagnon, elle ne pouvait s'en empêcher. D'ailleurs, le rythme de marche d'Akane n'était pas toujours très régulier. Aaaah, c'était agaçant !

Tournant les yeux en entendant un couinement, la sous-chef vit sur une branche, deux arbres plus loin, un adorable petit écureuil. Un sourire au coin des lèvres, la future duchesse eut une idée...

"Attends-moi là."

Sans attendre de réponse, elle s'approcha du petit animal et lui adressa gentiment la parole. Saranaëlle avait toujours été plus douce avec les animaux qu'avec les êtres humains. Pourquoi ? Bonne question... cela lui semblait plus naturel, plus facile...
En tout cas, ceux qui pouvaient bien connaître cette forêt comme personne étaient les animaux qui y vivaient.
Parfois, Saranaëlle se demandait ce que devaient penser les gens qui la voyaient parler normalement, répondant à des couinements par des mots... Ils devaient la trouver folle.

Au bout de quelques secondes de conversation, le rongeur indiqua à la jeune femme où trouver un ancien village abandonné, avec quelques maisons encore habitables... c'était à, à peine, cinq/dix minutes... Bien.

Il fallait prévenir Akane.

[Je sais pas ce qu'à fait Bakane quand elle s'est éloignée alors je la fais pas revenir =)]

Alors que le chef des chevaliers de Citrine avait tranché la discussion de manière violante, non pas avec son épée, mais plutôt avec ces mots, pour dire qu'il fallait chercher un abris pour la nuit. L'opération était devenue essentielle : si la pluie se décidait a tomber discrètement durant la nuit, l'armure du fils de l'archiduc pourrait se mettre à rouiller, chose qui ne devait pas arriver. Et plus sérieusement aussi, il ne voulait pas que Saranaëlle attrape une maladie dans ce temps pour le moins nordique. De ce fait, il se refusait de ne pas fournir un abri, au moins à la jeune demoiselle.

La sous-chef des chevaliers acquièca à la parole d'Akane. Elle ne fit pas semblant de l'idiotie dont il faisait preuve. Il lui disait cela si naturellement, et cela ne ressemblait pas au chevalier qu'il se devait d'être. Il redevenait lui même, en quelque sorte ... Mais après tout, les deux adolescents ne l'avaient-ils pas demander ? En commençant a se tutoyer, ou en jouant à un jeu de la séduction, n'était-ce déjà pas partit sur ce chemin depuis fort longtemps ?

Alors que l'Archiviste marchait demain, il sentait une ... synchronisation avec ses propres pas. Enfin, plus précisément, il l'entendait. Il n'était pas un expert de rythmique, mais il savait cependant qu'elle semblait essayer de suivre son supérieur en rythme ... Sachant également que les pouvoirs de la jeune demoiselle se basait sur les sons en général, il se dit intérieurement que cela devait être une conséquence des pouvoir qu'elle possédait ... Normalement.

C'est alors que la voix de sa subordonnée retentit pour annoncer à son chef de l’attendre sur le chemin qu'ils empruntait. Sans rien dire, ce dernier s’exécuta. après tout, il y avait sûrement une raison pour qu'elle dise cela, mais le jeune homme se contenta d'observer les alentours. Après tout, il n'avait vraiment rien à faire ou à dire. C'est alors qu'il pu entendre, dans ce bois bien silencieux, la voix de sa subordonnée retentir. Soit elle avait trouvé quelqu'un, soit elle parlait probablement à un animal. L'homme aux cheveux brun opta pour la seconde option, qui semblait cohérente.

Le jeune homme s'appuya contre un arbre, n'ayant rien d'autre à faire. Il se contentait d'observer les environs et de penser à tout ce qu'il aurait à faire une fois dans la capitale.

Revenant vers l'endroit où elle avait laissé son supérieur en plan pour parler à un écureuil (dis comme ça, c'était plutôt étrange...), Saranaëlle put le voir appuyé contre un arbre, scrutant les environs. Était-il contrarié du fait qu'elle l'ait laissé là ? Ou, peut-être, de ce qu'elle avait pu observer de sa gentillesse, Akane l'attendait sagement, sans se poser de questions.
Oui, c'était plutôt ça.

Une fois à sa hauteur, la jeune femme s'arrêta face à son chef et sourit en pointant du doigt l'endroit que lui avait montré le petit rongeur :

"Il y a un village abandonné... à cinq, dix minutes de marche d'ici."

Laissant retomber sa main, elle afficha un sourire en coin, moqueuse, pour continuer :

"Mes joyeux amis de la forêt m'ont dit que certaines demeures étaient encore à peu près habitables. On tente notre chance ?"

Ses "joyeux amis de la forêt"... n'importe quoi. En soi, Saranaëlle était bien consciente qu'il y avait de quoi se moquer du fait qu'elle croyait sur parole des animaux et les laissaient la guider partout où elle allait.
Parfois, pour plaisanter, elle se comparait à une princesse de conte de fées, qui se réveille au chant des oiseaux, a des rossignols qui lui apportent sa chemise de nuit et comme meilleur ami un rongeur. Heureusement, elle n'en était pas là... mais c'était rigolo à imaginer.

Elle secoua la tête. Pas la peine de partir dans ses délires maintenant !

"Peut-être devrions-nous aller rechercher Chronos et Caly pour aller voir... non ?"

La tête légèrement inclinée, elle sourit :

"On n'a rien à perdre. A part du temps."

Et s'il construisaient un abri, ils allaient en perdre du temps ! Alors pourquoi ne pas tenter d'éviter ça ?

Saranaëlle, la futur duchesse s'approcha de l'homme qui attendait son retour. Une fois arrivée à sa hauteur, et en pointant le doigt dans une direction tel un avocat endiablé défendant de façon violente sur une musique rythmée son point de vue, elle se mis à dire qu'il y avait un village abandonné légèrement plus loin, à 5 ou 10 minutes de marche à pieds. Un village dans la forêt ? Le chef des chevaliers de Citrine n'avait pas entendu cela souvent. De plus, Akane se posait une question plutôt fondamentale ... Pourquoi diable était-il abandonné ? N'y avait-il pas de raison au fait qu'il soit abandonné ? N'était-ce pas la dangereux d'aller dans un tel village ?

C'est avec un sourire en coin, moqueuse, probablement avec elle-même, qu'elle se mit à dire que ses petits amis de la forêt lui avait signalé que quelques maison dans se villages étaient encore habitable ... Cela voulait-il donc dire que le reste des maisons ne l'étaient plus ? Qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer dans ce mystérieux village du professeur Layton [HRPG : Big up a Ely pour cette vanne]. Décidément, il se passait des choses bien étranges dans cette forêt ... Peut-être n'étaient-ils pas autant en sûreté qu'ils auraient pu le penser ...

Elle demanda alors s'il devaient tenter leurs chance. Akane se mis alors à réfléchir à la situation, deux doigts appuyés contre son menton, comme quelqu'un qui réfléchirait de façon ouverte et démonstrative. Mais après tout, naturellement, le brun était une personne très démonstrative, c'est pour cela qu'il tentait de tellement montrer tout son amour à ses parents, ou alors à sa jeune sœur. Alors que le jeune homme allait lui fournir une réponse, la jeune femme secoua la tête, avant de nouveau prendre la parole pour dire qu'ils devraient aller chercher leurs monture pour aller examiner la situation.

Puis, la tête inclinée, elle se mis à sourire puis à dire qu'ils n'avaient rien à perdre si ce n'était du temps. Le brun fit mine d'approuver en secouant verticalement la tête, puis fis marche arrière pour aller retrouver les deux compagnons qui étaient un peu proche de la bordure de la forêt. Sur le chemin, le futur Archiduc pris la parole pour demander, tout en réfléchissant à haute voix.

"Le village est abandonné donc ... Mais pourquoi l'est-il ? Est-ce bien prudent d'aller voir, où même dormir dans un tel endroit ?"

Il ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à la jeune femme qui l'accompagnait. Cela était inacceptable. Pourquoi donc ? Pourquoi se sentit-il de cette façon. Comme si la culpabilité le rongeait. Peut-être ne voulait-il tout simplement pas perdre la jeune demoiselle qui était devenue précieuse à ces yeux ? Mais pourquoi était-elle devenue précieuse ? Décidément, le chef avait de plus en plus de questions qui le taraudaient ... et plus le temps passait, plus il en avait !

C'est alors que, reprenant conscience qu'il ne pouvait pas rester à réfléchir sans parler à la futur archiduchesse [HRPG : Le mot original était duchesse ... On va dire que c'est un lapsus ? =D] , il se mit à dire :

"Bien. Je veux que nous sécurisions le périmètre une fois dans le village."

Puis, d'un sourire mi amusé, mais aussi mi inquiet pour une dernière chose, il se mis alors à dire :

"Et puis essayons de trouver une maison ... Avec au moins deux lits. Je ne voudrait pas d'une situation inconfortable dès notre premier jour ensemble..."

Encore une fois, le naturel vint vite au galop. C'est en rougissant et en bafouillant que le chevalier se repris alors :

"Enfin, je veux dire ... Du fait de faire ce voyage à deux ... enfin, tu m'as compris. "

Le chevalier continuait la tête haute, les joues rouge. Il n'avait pas honte de son rougissement. Après tout, voilà son naturel ... Et puis, il devait l'être envers Saranaëlle ... non ?

Après avoir hoché la tête pour approuver les paroles de sa subordonnée, Akane fit marche arrière, sans prévenir. Ce fut donc dans un léger sursaut que la sous-chef le suivit, calquant à nouveau involontairement ses pas sur ceux de son supérieur.
L'air concerné, le brun prit la parole :

"Le village est abandonné donc ... Mais pourquoi l'est-il ? Est-ce bien prudent d'aller voir, où même dormir dans un tel endroit ?"

Les yeux tournés vers l'archiduc, Saranaëlle le fixait : pensait-il qu'elle les envoyait au casse-pipe ? Très peu pour elle, elle avait déjà donné.
Bien évidemment, la jeune femme avait posé les mêmes questions et le petit rongeur lui avait assuré qu'ils ne risquaient rien là-bas. Et n'avait, certainement, aucun intérêt à leur mentir. Souvent, les animaux étaient tellement heureux qu'une humaine puisse leur parler qu'ils ne pensaient pas une seconde à lui vouloir du mal.

"Bien. Je veux que nous sécurisions le périmètre une fois dans le village."

Saranaëlle hocha la tête, confirmant mentalement. Le sourire d'Akane se fit plus amusé quand il reprit :

"Et puis essayons de trouver une maison ... Avec au moins deux lits. Je ne voudrait pas d'une situation inconfortable dès notre premier jour ensemble..."

Ne s'étant absolument pas attendue à ce genre de remarque, la future duchesse pouffa alors que son vis-à-vis rougissait (rougissait-il autant de fois qu'elle soupirait ? Eh bah.)

"Enfin, je veux dire ... Du fait de faire ce voyage à deux ... enfin, tu m'as compris.
- Merde, t'es vraiment trop mignon, en fait."

Murmure pour elle-même. Akane l'avait-il entendu ? Bah, il rougirait encore plus et elle le verrait. A force de tout entendre, Saranaëlle n'arrivait plus réellement à visualiser ce que les gens pouvaient entendre ou pas. Peut-être avait-elle parlé bien trop bas pour une oreille normale ?
Après avoir secoué la tête pour ignorer sa pensée affectueuse, Saranaëlle reprit, plus sérieuse - même si elle souriait toujours un peu.

"J'ai évidemment, posé les mêmes questions que toi. Ce village est abandonné depuis tellement longtemps que l'écureuil ignorait lui-même pourquoi. Il m'a assuré que c'était sûr : personne n'y était passé depuis très longtemps et les animaux, eux, y vont souvent."

Elle haussa les épaules.

"A toi de voir. On peut prendre une autre idée mais celle-ci me parait bonne."

Puis, à son tour, la jeune femme fit un sourire en coin, moqueuse, pour continuer :

"Et, il me semblait évident de chercher une maison à deux lits. Ou bien dormir sur un canapé ou un truc comme ça, ne t'en fais pas. Je ne froisserai pas ta vertu."

A nouveau, Saranaëlle pouffa. Etant donné les rougissements excessifs de son supérieur et les moqueries de sa sous-chef, on pouvait limite penser que c'était Akane la femme et Saranaëlle l'homme ! Ce qui était rigolo à penser mais très irrespectueux. Autant garder ça pour elle.
Emportée par la légèreté de l'ambiance, la future duchesse se sentait juste bien. C'était agréable.

Voulant s'amuser mentalement toute seule, Saranaëlle régula ses pas pour les claquer entre ceux d'Akane, frappant ainsi la croche.
On s'amuse comme on peut et elle, cela la faisait bien rire - mentalement.

Dans le moment pendant lequel monsieur réfléchissait encore aux âneries qu'il disait, et qu'il pensait également que Saranaëlle deviens bien se moquer de lui, le grand chevalier qui en fait n'était pas aussi impressionnant qu'il n'en avait l'air, mais se donnait des apparences pour pouvoir posséder l'autorité dont il jugeait la nécessité.

Il n'avait absolument pas entendu que la jeune demoiselle venait alors de prononcer une phrase bien bas. Cette phrase l'aurait probablement fait rougir, et il se serait imaginé très probablement des tas d'histoires ... Comme à son habitude en fait. C'était d'ailleurs l'un de ces plus grand défaut dès que cela touchait le domaine du social : Le jeune homme ce faisait des films, et avait tord. De ce fait, il visait toujours faux, et semblait bien ridicule quand il exposait ce qu'il pensait.

Par contre, la phrase qui suivit réveilla le jeune homme qui se contenta d'écouter son interlocutrice tout en marchant. Elle avait déjà posée les mêmes question que se posait le chef. Oui, maintenant qu'elle le lui disait, si lui y avait pensé, alors elle l'aurait forcément en tête aussi. Et voilà, il avait encore perdu une brillante occasion de se taire et de ne pas paraître un chef bien piètre ! Elle devait penser qu'il mettait ces capacités en doute, ce qui n'aidait absolument pas par rapport à la situation tendue qu'il y avait eu juste avant le départ ... Ne venait-il pas de remuer innocemment un couteau d'une plaie profonde tout en jouissant de ces droits ?

Imagé mais réel, voilà ce que lui semblait cette comparaison. Ecoutant la suite de la conversation, elle ajouta que le rongeur avait dit que le village était abandonné depuis fort longtemps, au point que même les animaux ignoraient. Elle lui assura alors qu'il n'y avait personne, excepté les animaux qui s'y rendaient de temps à autre ... Le chef plongea encore plus dans sa réflexion, décidé a savoir ce qu'il se passait ... Les animaux s'y rendaient souvent ?

Le chef des chevaliers de Citrine n'était pas un expert animalier, mais en dehors de la nourriture, les animaux préféraient de loin leurs habitat naturel ... Il y avait une seconde chose auquel ils étaient sensible plus que les humains en règle général : La magie. Si le village avait été abandonné depuis fort longtemps, ne fallait-il pas penser que toute denrée était maintenant soit pourrie soit consommée ? Ce qui voudrait dire que la raison était ... magique. Et dans ce cas précis, on pourrais penser que cela était un mauvais signe.

Cependant, si le signe était mauvais à ce point, pourquoi les animaux diraient qu'il n'y avait rien à craindre ? Et si ... Possible. Akane devait faire part de sa conclusion à la jeune demoiselle ! mais alors qu'il s'apprêtait à parler, elle pris elle même la parole pour dire qu'il restait de même le chef, et que c'est lui qui aurait le mot final, ajoutant qu'elle approuvait personnellement sa propre idée. Bien sûr, le chef des chevaliers de Citrine ne voulait pas la critiquer ... Mais après tout, il fallait se montrer prudent non ?

C'est alors que la jeune femme ajouta, d'un ton moqueur, qu'ils chercheraient une maison à deux lits. A cette phrase, le jeune homme eu un très discret soupir de soulagement : Non pas que cela le dérangeait, plutôt que cela l'aurait gêner au plus haut point. Elle ajouta qu'elle ne froisserait pas sa vertu. Bien, au moins, c'est ca qui serait fait.

Alors que le brun continuait à avancer, sa mine redevint sérieuse, et son visage se remis bien bas : Il était partit à nouveau dans une réflexion. En effet, il était en train de se demander comment annoncer à Saranaëlle ce qu'il avait pensé à propos de ce village, sans pour autant la froisser, ou alors se rendre lui même ridicule. Le brun ne l'avait pas vu, mais son temps de pensée commençait a prendre du temps. Une demi minute pour être précis. De plus, les deux chevaux semblaient enfin être à vu. Mais alors qu'il continuait sa réflexion ... Le cauchemar du brun commença.

En effet, quoi qu'il fasse, il n'arrivait pas a trouver la formulation qu'il désirait ... Et il avait oublié probablement la chose la plus importante en forêt .... Regarder la route. En effet, une racine d'arbre venait de se mêler à ses pieds ... Il venait de tomber de tout son poids par terre, tout en poussant un petit cri du genre "Kya", la tête la première dans la terre asséchée.

Il se sentait maudit, comme si une force cosmique refusait qu'il soit crédible dans chacun des poste de RP. Alors qu'il cherchait un moyen de ne surtout pas paraître ridicule devant la jeune femme, voilà que le ridicule venait le chercher ! Sans aucun problème, il se releva, puis continua à avancer, comme si de rien était. Sa seule solution pour échapper au ridicule, selon lui, était de faire comme si rien ne s'était passé. De loin, il pouvait également voir son cheval qui se moquait bien de son maître ! Mais il fit fi de ce détail, avant de commencer à dire, comme si rien ne c'était passé :

"Je pense que le village est abandonné pour quelque chose toujours. Et je pense également que c'est une raison magique. Je pense à une source de soin."

Peut-être n'avait-elle pas entendu parler de ses sources ? Akane étant archiviste, il le savait ... mais rares étaient les documents historique qui en parlaient.

"En fait, j'ai pu lire dans les archives de Nalira que les sources de soins étaient des endroits ou la magie se réunissait, et "flottait dans l'air.". Dit comme cela, ca ne veux pas dire grand chose ... Mais pour résumer, les humains normaux restant sur ces sources trop longtemps deviennent soit fou, soit son consumés par la magie.

Il pris une respiration pour pouvoir continuer son récit. Ses souvenirs étaient vague, et on pouvait sentir qu'il allait chercher loin dans ses souvenirs pour pouvoir raconter ces détails. Heureusement que sa mémoire était grande !

"En gros, la magie soigne les personne, ou les revigore. Ceux qui n'ont pas de la magie ne peuvent cependant pas en supporter autant. Au bout d'une vingtaine d'année, les villageois deviennent fou. L'armée à probablement dû, il y a fort longtemps, déloger ces gens."

Oui, c'était l'explication la plus logique. Enfin, il pris le temps a Saranaëlle de répondre, alors que jusque là il l'en avait empêcher pour détourner la conversation de sa chute ridicule ... Il espérait de tout cœur qu'elle avait oublié et qu'elle n'y pensait plus ... Il le fallait, pour que personne ne se moque de lui.